Billy The Kid by Jack Spicer (1958)
Billy The Kid
(I/X)
I
The radio that told me about the death of Billy The Kid
(And the day, a hot summer day, with birds in the sky)
Let us fake out a frontier – a poem somebody could hide in with a sheriff’s posse after him – a thousand miles of it if it is necessary for him to go a thousand miles – a poem with no hard corners, no houses to get lost in, no underwebbing of customary magic, no New York Jew salesman of amethyst pajamas, only a place where Billy The Kid can hide when he shoots people.
Torture gardens and scenic railways. The radio
That told me about the death of Billy The Kid
The day a hot summer day. The roads dusty in the summer. The roads going somewhere. You can almost see where they are going beyond the dark purple of the horizon. Not even the birds know where they are going.
The poem. In all that distance who could recognize his face.
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lietissimo di leggere Eric!! benvenuto!
agli indiani consiglio di visitare (e sfogliare) tutto il sito (linkato cmq su n.i.) http://perso.wanadoo.fr/poesie.suchere/
Qualcuno sa se esiste qualcosa di Spicer in italiano? È un poeta che ho scoperto appunto grazie a Suchère, e che mi sembra di grande valore.
Suchère is back
(a new formalistic weapon against contenutistic trick)
Se non lo dice lui lo dico io. Eric ha tradotto (in francese) le poesie complete di Spicer:
C’est mon vocabulaire qui m’a fait ça. Les livres de Jack Spicer, Le bleu du ciel, Bordeaux 2006, p. 349.
http://editionlebleuduciel.free.fr
Ecco, per esempio, il testo qui sopra:
La radio qui m’apprit la mort de Billy The Kid
(Et le jour, un jour chaud d’été, avec des oiseaux dans le ciel)
Laissez-nous inventer une frontière – un poème où quelqu’un pourrait se cacher avec la troupe du shérif après lui – un millier de kilomètres de cela si cela lui est nécessaire de faire un millier de kilomètres – un poème sans virages durs, sans maisons pour s’y perdre, sans filets dissimulés de magie habituelle, sans vendeurs juifs new-yorkais de pyjamas améthyste, juste un endroit où Billy The Kid peut se cacher quand il tire sur les gens.
Jardins des supplices et trains touristiques. La radio
Qui m’apprit la mort de Billy The Kid
Le jour un jour chaud d’été. Les routes poussiéreuses pendant l’été. Les routes allant quelque part. Vous pouvez presque voir où elles vont par-delà le violet sombre de l’horizon. Pas même les oiseaux ne savent où ils vont.
Le poème. Dans toute cette distance qui pourrait reconnaître son visage.
On ne dira jamais assez que Jack Spicer a écrit une œuvre magnifique, demandez autour de vous aux 30-50 quels sont les livres qui les ont le plus impressionnés, la plupart citeront au moins Billy The Kid.
Merci Éric de l’avoir traduite intégralement en français, et à ceux qui feraient la trop fine bouche je n’ai que quatre mots à dire :
«do it yourself, men.»
Je ne l’ai pas lu, mais il y a peut-être ce livre à consulter en parallèle (The house that Jack built : the collected lectures of Jack Spicer, édité par Peter Gizzi pour Wesleyan, “a vividly loquacious portrait of Jack Spicer, the self-deprecating, man-loving, tough-minded poet, mentor and drunk), et aussi The collected books of Jack Spicer, édité par Robin Blaser pour Black Sparrow books.

Spicer laisse le monde ouvert au Kid, le lieu où se cacher, l’espace où se
” produire”. Il est le centre, l’incarnation unique du poème. Ainsi, l’écriture de Spicer s’émancipe sans limite par des visions courtes et fortes. Une sorte de configuration de l’éternité libérée des contraintes de style.