I nuovi realismi nella cultura italiana: convegno all’Università di Paris III

Programma e motivazoni del convegno

Les nouveaux réalismes dans la culture italienne
à l’aube du troisième millénaire. Définitions et mises en perspective

Colloque international avec la participation exceptionnelle de Walter SITI

Jeudi 12 juin 2014
Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Maison de la Recherche
4, rue des Irlandais, 75005 Paris

Vendredi et samedi 13 et 14 juin 2014
Maison d’Italie, Cité Internationale Universitaire de Paris
7, Boulevard Jourdan, 75014 Paris

*

Jeudi 12 Juin – 14h00 – Maison de la Recherche

Ouverture du colloque : Carle Bonafous-Murat
Vice-Président de la Commission de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

Introduction du colloque :
Maria Pia De Paulis-Dalembert, Ada Tosatti, Silvia Contarini

Modérateur : Maria Pia De Paulis-Dalembert
(Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

L’irréductibilité de la réalité à l’épreuve de la construction épistémologique : un dialogue possible ?

Maurizio FERRARIS – Université de Turin
L’imitation de l’antéchrist

Davide LUGLIO – Université Paris-Sorbonne
De quoi le « retour à la réalité » est-il le nom ? Le paradoxe d’un retour sans départ

Donata MENEGHELLI – Université de Bologne
Nuovo realismo, realtà e fine del postmoderno : relazioni pericolose

Pause

Andrea INGLESE – Poète et essayiste
Poesia e realtà all’inizio del nuovo secolo : definizione di un possibile rapporto

Nicolas BONNET – Université de Bourgogne
Le réalisme minimal d’Umberto Eco

Claudio MILANESI – Université Aix-Marseille
Memoria e ritorno della realtà: Enrico Deaglio e i numeri speciali del settimanale Diario (2001-2008)

Débat

*

vendredi 13 juin – 9h00 – Maison de l’Italie
Modérateur : Jean-Charles Vegliante
(Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

Les écritures de la réalité : déconstruction, formes hybrides et nouveaux langages

Sarah AMRANI – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
1994 : année zéro pour les lettres italiennes ?

Gianluigi SIMONETTI – Université de L’Aquila
Gli effetti di realtà. Un bilancio della narrativa italiana di questi anni

Ada TOSATTI – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Declinazioni del realismo nei poeti degli anni Zero

Pause

Manuela SPINELLI – Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Un linguaggio mai innocente. L’esplorazione del reale di Giorgio Vasta

Giovanni SOLINAS – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Mondi immaginari e realtà pura in Antonio Moresco, Laura Pugno e Gabriele Frasca

Débat

*

vendredi 13 juin – 14h00 – Maison de l’Italie
Modérateur : Roberto Giacone
(Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

Histoire, économie, faits divers : du vécu à ses reconstitutions imaginaires

Fabien LANDRON – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Université de Corse
Le récit filmique comme substitut à la réalité : Diaz (Daniele Vicari, 2012) ou le paradoxe de « l’Histoire vraie »

Giuliana PIAS – Université Paris Ouest Nanterre La Défense
La letteratura sarda all’alba del nuovo millennio : un ritorno obliquo alla realtà

Claudia ZUDINI – Université Rennes II
Nuovo realismo industriale

Pause

Oreste SACCHELLI – Université de Lorraine
Réalisme et choc de la réalité. La mia classe, film de Daniele Gaglianone, 2013

Monica JANSEN – Université d’Utrecht
Non saremo « sospesi » per sempre : a proposito del realismo visionario di Marco Moncassola

Giacomo RACCIS – Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Siti, Vasta, Sortino : l’écriture réaliste aux années Zéro

Débat

*

samedi 14 juin – 9h00 – Maison de l’Italie
Modérateur : Silvia Contarini
(Université Paris Ouest Nanterre La Défense)
Le « je » en scène : entre résistance à la déréalisation, affirmation de l’expérience et invention de soi

Raffaele DONNARUMMA – Université de Pise
Egofonie. Estensione e limiti del realismo ipermoderno

Manuel BILLI – Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Hybridation, redéfinition, réaction : les « nouveaux réalismes » cinématographiques italiens (2000-2010)

Lorenzo MARCHESE – Université de Pise
Il realismo paradossale dell’autofiction

Pause

Ugo FRACASSA – Université Roma Tre
Modelli italofoni per i nuovi realismi italiani

Hanna SERKOWSKA – Université de Varsovie
Contro la « scomparsa delle rughe » – la rappresentazione letteraria della vecchiaia come esempio del nuovo realismo ?

Débat

samedi 14 juin – 14h00 – Maison de l’Italie
Modérateur : Ada Tosatti
(Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

Dire le mal de vivre : l’écriture de l’extrême par l’obscène et le grotesque

Laurent LOMBARD– Université d’Avignon
Du « réalisme déprimé » dans la littérature italienne hyper-contemporaine : du trauma social au mythe

Giorgia BONGIORNO – Université de Lorraine
Comment photographier en vers une génération : l’exemple de Francesco Targhetta

Francesca BERNARDINI NAPOLETANO – Université Rome – La Sapienza
Realismo, iperrealismo e deformazione grottesca della realtà nel romanzo noir: il caso di Niccolò Ammaniti

Pause

Table ronde conclusive, avec Walter Siti et tous les participants au colloque

Clôture du colloque

*

En 1989, avec l’écroulement du socialisme réel et la première guerre du Golfe, un nouvel ordre mondial semblait annoncer la fin de l’Histoire. Pourtant, des années 1990 à aujourd’hui, en Italie notamment, sous le choc du phénomène Mains propres, la réalité historique (fin de la Première République, corruption politique, massacres mafieux), sociale (criminalité organisée) et anthropologique (modification des modes de vie, précarisation et globalisation) est revenue en force dans les questionnements de la culture : littérature, cinéma, poésie, théâtre, bande dessinée. Finis les pastiches, l’auto-référentialité et l’ironie distanciée du postmodernisme sur lequel la littérature s’était repliée la décennie précédente.
Le « retour à la réalité » constitue un concept clé tant dans la création littéraire que dans les travaux des critiques et des philosophes : loin du Néo-réalisme d’après-guerre, les « nouveaux réalismes » soulèvent des questionnements nouveaux, qui relèvent à la fois de l’historique, du politique et de la poétique.
Ce colloque international voudrait problématiser et mettre en perspective, tout d’abord, la notion du (des) réalisme(s) (non)-mimétiques dans un contexte italien globalisé : ici et maintenant, réalismes et contemporanéité vont de pair. Ensuite la question des genres, narratif, poétique ou mixte, aptes à dire les rapports de force sociaux collectifs. Si, après le succès du genre policier et noir, la littérature semble parcourue par un « champ de force épique », l’autobiographie et l’autofiction remettent au cœur de la narration un ‘je’ antihéroïque et dépaysé, qui donne crédibilité et cohérence à l’émiettement du réel. Les rhétoriques hybridées constituent aussi un espace d’étude intéressant pour l’exploration critique, étant donné que la séparation des genres a évolué vers une hybridation perçue comme mode contemporain pour dire la complexité de la réalité. La vraisemblance s’articule alors à l’invention parfois visionnaire, la fiction déborde sur la non-fiction, le témoignage/reportage à valence mémorielle coexiste avec l’inventivité fictionnelle dans la tentative de rendre compte de la porosité entre vrai, vraisemblable, feint et faux, réalité et téléréalité, l’essai documentaire présente une mise en forme qui conjure l’instantané du présent par le temps long du récit. Les réalismes arrivent-ils alors à dire la post-réalité (hyper-réalité) façonnée par les médias ? Par quelles modalités et quels moyens ? La littérature et les arts de la réalité peuvent-ils produire un sens et agir sur le réel? Quel public supposent-ils et quel pacte veulent-ils instaurer avec lui ?

 

Comité scientifique : Jean Bessière (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Silvia Contarini (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Alberto Casadei (Università degli Studi di Pisa), Roberto Giacone (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Monica Jansen (Université d’Utrecht), Christophe Mileschi (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Stefania Ricciardi (Research Fellow Katholieke Universiteit Leuven), Luca Somigli (Université de Toronto), Jean-Charles Vegliante (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

 

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Andrea Inglese (1967) originario di Milano, vive nei pressi di Parigi. È uno scrittore e traduttore. È stato docente di filosofia al liceo e ha insegnato per alcuni anni letteratura e lingua italiana all’Università di Paris III. Ha pubblicato uno studio di teoria del romanzo L’eroe segreto. Il personaggio nella modernità dalla confessione al solipsismo (2003) e la raccolta di saggi La confusione è ancella della menzogna per l’editore digitale Quintadicopertina (2012). Ha scritto saggi di teoria e critica letteraria, due libri di prose per La Camera Verde (Prati / Pelouses, 2007 e Quando Kubrick inventò la fantascienza, 2011) e sette libri di poesia, l’ultimo dei quali, Lettere alla Reinserzione Culturale del Disoccupato, è apparso in edizione italiana (Italic Pequod, 2013), francese (NOUS, 2013) e inglese (Patrician Press, 2017). Nel 2016, ha pubblicato per Ponte alle Grazie il suo primo romanzo, Parigi è un desiderio (Premio Bridge 2017). Nella collana “Autoriale”, curata da Biagio Cepollaro, è uscita Un’autoantologia Poesie e prose 1998-2016 (Dot.Com Press, 2017). Ha curato l’antologia del poeta francese Jean-Jacques Viton, Il commento definitivo. Poesie 1984-2008 (Metauro, 2009). È uno dei membri fondatori del blog letterario Nazione Indiana. È nel comitato di redazione di alfabeta2. È il curatore del progetto Descrizione del mondo (www.descrizionedelmondo.it), per un’installazione collettiva di testi, suoni & immagini.